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Le collectif des veuves rejette les propos prêtés au ministre de la Défense et demande justice

Samedi 30 Décembre 2017 - 20:45

Le collectif des veuves des militaires  tués dans les casernes entre 1989 et 91, présidé par Houleye Sall, a  exprimé  son rejet des propos prêtés au ministre de la défense, relatifs à la volonté du gouvernement de régler définitivement le dossier dit passif humanitaire, c’est ce qu’ont indiqué, Aissata Mamadou Anne, vice-présidente du collectif, Maimouna Alpha Sy, secrétaire général et Aissata Alassane Diallo, responsable de la communication, venues ce vendredi matin au siège du Calame.  « Nous n’avons appris ces déclarations qu’à travers la presse ; elles ne nous engagent donc pas ; notre seule exigence demeure de voir les auteurs des crimes perpétrées contre nos époux, traduits devant la justice, d’abord pour connaître les commanditaires, ensuite pour nous permettre de faire leur deuil, pour le repos de leur âmes, ont affirmé les trois responsables du collectif. Et d’ajouter : « nous ne sommes pas obnubilées  par les chiffres et montants relayées par la presse, nous voulons savoir pourquoi on a tué nos êtres les plus chers, et cela ne peut passer que par le devoir de  justice, que le gouvernement s’obstine à refuser,  le reste viendra après. »
 

Le collectif des veuves, qui a effectué le voyage de Kaédi, pour  réclamer, devant le président de la République, la justice pour leurs maris,  le jour de l’indépendance considère que le prétendu  protocole d’accord, signé dans la nuit du 25 mars 2009 n’a aucun fondement. « Nous ne pouvons pas signer une amnistie pour les bourreaux de nos maris contre  des miettes, il s’agit d’une  manœuvre dilatoire visant à tromper l’opinion », réaffirment les responsables du collectif. Les membres du collectif, accompagnés des orphelins avaient déjoué la vigilance des forces de l’ordre et de sécurité pour déployer leur banderole et montrer des chemises noires qu’ils portaient avant de clamer leur désir d’obtenir la vérité sur les massacres des militaires négro-africains dans les casernes militaires dont le tristement célébré  Inal où, 28 officiers, sous-officiers et soldats avaient été pendus, dans la nuit du 27 au 28 novembre pour célébrer la fête de l’indépendance 1991. Depuis cette date, les veuves et orphelins ne se reconnaissent plus en cette date de l’indépendance, ils la considèrent comme un jour de deuil.
 

Aussitôt après  leur acte, les membres de la délégation des veuves et orphelins du groupe furent arrêtés et détenus pendant quelques jours à Kaédi avant d’être libérés. Pour eux, l’opération de Kaédi serait à l’origine de la réaction du gouvernement et donc les déclarations du ministre de la Défense.  Selon les responsables du collectif des veuves, « les déclarations de Diallo Mamadou Bathia n’entameront en rien la détermination des veuves et orphelins à réclamer le devoir de justice. »
 

Signalons enfin que depuis la division de COVIRE en deux tendances, les veuves ont décidé de se battre seules pour obtenir ce qu’elles considèrent comme étant leur droit, celui de connaître la vérité sur les massacres des leurs.

source lecalame.info

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