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L’Assemblée nationale adopte deux projets de loi relatifs à l'électrification des zones du sud-est et à la construction du pont de Rosso

Mardi 20 Juin 2017 - 21:55

L’Assemblée nationale adopte deux projets de loi relatifs à l'électrification des zones du sud-est et à la construction du pont de Rosso
 L'Assemblée nationale a adopté, mardi, au cours d’une plénière, tenue sous la présidence de M. Mohamed Ould Boilil, son Président, deux projets de loi.

Le premier projet de loi porte sur l’accord de prêt, signé en date du 18 avril 2017 à Rabat au Royaume du Maroc entre la République Islamique de Mauritanie et le Fonds Koweïtien pour le Développement Economique Arabe, destiné au financement des réseaux de moyenne tension dans les zones du sud-est.

Le second projet de loi, porte sur l’accord de prêt, signé le 13 mars 2017, entre la République islamique de Mauritanie et le Fonds Africain de Développement, destiné au financement de la construction du pont de Rosso.

Le ministre délégué auprès du ministre de l'économie et des finances, chargé du budget, M. Mohamed Ould Kembou, a indiqué dans un exposé présenté à cette occasion devant les députés, à propos du premier projet de loi, qu’il vise à fournir l'électricité aux habitants des villages et des villes limitrophes du fleuve Sénégal, des zones du sud-est, relevant des wilayas du Gorgol et du Brakna.

« Assurer l’accès à l'électricité produite par les barrages du fleuve Sénégal dans ces zones intervient dans le cadre de l’appui aux efforts déployés pour leur développement économique et social », a-t-il dit, soulignant que cet accord permettra de créer 595 km de lignes de moyenne tension (33 kV), sous la forme d'un anneau de trois parties (Sélibaby – Kaédi ; Kaédi –Gouraye et Gouraye -Selibaby), des réseaux de distribution de basse tension (400 volts), pour les villages dont la population dépassé 500 personnes, en plus de la fourniture de l’ appui institutionnel à l’unité de mise en œuvre du projet.

« Le projet est financé par le Fonds Koweïtien pour le Développement Economique Arabe, avec un prêt de 11,780 milliards environ, remboursable sur 20 ans, après une période de grâce de 5 ans, un taux d'intérêt de 1,5% par an, sur les montants retirés du prêt et non remboursés, en plus d’agios de 0,5% par sur les montants retirés et non remboursés », a-t-il ajouté.

Abordant le second projet de loi, le ministre délégué a indiqué, que l'absence d'une infrastructure permanente de traversée entre les deux rives du fleuve Sénégal, constitue un obstacle majeur, à la mise en œuvre des politiques de développement économique et d'intégration régionale et continentale.

« Afin de surmonter cet écueil, l’actuel projet, visant la construction d’un pont sur le fleuve Sénégal à Rosso, assorti de plusieurs mesures dont l’assouplissement des transports et activités commerciales, a été créé », a-t-il dit.

« La réalisation de ce projet permettra une augmentation significative du trafic des biens et des personnes entre les deux rives, ainsi qu’à développer les activités liées au transport, le long de la ligne transafricaine (Tanger - Lagos, Algérie - Dakar) d'une part, et entre l'Europe et l'Afrique sub-saharienne d’autre part », a-t-il poursuivi.

« Le projet comporte la construction d’un pont et de voies d’accès, de parcs de stationnement des véhicules, de certains aménagements d’accompagnement tels que la réhabilitation des infrastructures économiques, sociales et commerciales de base, d'infrastructures d’appui à la jeunesse et aux femmes, l’aménagement des routes urbaines, des parcours, la prise des mesures d’allègement des transports et de traversée, dont la construction et l’équipement de centres de contrôle, l'étude du schéma directeur de développement de la ville de Rosso Mauritanie et de la ligne de contournement ouest de la ville Nouakchott, en plus de l’appui de gestion et de suivi des projets », a affirmé le ministre délégué.

« Le prêt relatif à ce projet, accordé par le Fonds africain de développement, est de 25 millions unités de compte, soit 12 milliards ouguiyas environ », a-t-il dit, précisant que le coût total de construction du pont est de 69.86 millions unités de compte de la Banque africaine de développement, dont la part de la Mauritanie représente 33,77 millions d'unités de compte .

Il a souligné également, que la part de la Mauritanie, a été fournie à travers ledit prêt et d’une subvention de l'Union européenne pour un montant de 7,98 millions unités de comptes en plus d’une contribution du gouvernement mauritanien d'un montant de 2,79 millions d'unités de compte.

« Le délai fixé pour la fin des travaux du projet est le mois de décembre 2020 et la gestion du pont sera confiée, une fois achevée, à une structure fondée de concert entre les gouvernements mauritanien et sénégalais, qui remplacera l’unité d'exécution du projet,», a-t-il conclu.

Les députés ont loué dans leurs interventions l'importance des deux accords, qui contribueront à l’accès des populations ciblées aux services électriques ; indispensables pour tout développement économique et social d'une part ainsi que pour renforcer les échanges commerciaux au sein de l’espace régional, africain et international d’autre part.

Il ont souligné également le bond qualitatif enregistré par le pays au cours des dernières années, dans le domaine de la production électrique, rappelant toutefois, que cela n’a pas eu des retombées sur la qualité des services assurés aux habitants, notamment dans la capitale, en proie à des interruptions fréquentes du courant, s’interrogeant sur les vraies raisons qui ont conduit à cette situation et les mesures prises pour la surmonter .

Ils ont appelé aussi le gouvernement à accorder une attention à l'électrification des villages frontaliers, en leur qualité de vitrines du pays ainsi qu’à veiller à sensibiliser les utilisateurs des services électriques, sur les meilleurs moyens de bénéficier des investissements, d'harmoniser les installations réalisées avec le mode de vie des populations bénéficiaires, notamment à leur pouvoir d’achat.

Ils ont enfin exhorté le gouvernement à veiller au suivi des deux projets afin de garantir leur conformité aux normes requises et leur exécution dans les délais fixés ainsi qu’à préserver les intérêts du pays et les droits inhérents, au cours des différentes étapes de leur exécution et après la fin des travaux.

source AMI
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