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Grève des enseignants : la colère des laissés pour compte a été largement suivie

Lundi 29 Mars 2021 - 14:05

Le lundi 22 mars 2021 n’a pas été une journée ordinaire parce qu’un nombre important d’enseignants ont déserté les établissements pour suivre le mot d’ordre de grève.

Le préavis déposé au Ministère de l’Education Nationale depuis le 19 février dernier par les syndicats était classé lettre morte. En effet, entre les deux dates ci-haut citées, le corps enseignant attendait en vain la réaction du ministre de tutelle.

Se sentant oubliés, marginalisés par l’Etat, professeurs et instituteurs se sont mobilisés aussi bien à Nouakchott qu’a l’intérieur du pays pour faire entendre leurs voix à travers des marches spectaculaires. Ils ont brandi   des banderoles sur lesquels on peut lire « la dignité de l’enseignant » « l’enseignant d’abord » et d’autres slogans devant la présidence et les wilayas. Le secteur éducatif n’a jamais connu une aussi grande mobilisation.

Quatre syndicats de l’enseignement secondaire   : (l’Alliance des Professeurs de Mauritanie APM, le Syndicat National de l’Enseignement Secondaire SNES et le Syndicat Indépendant des Professeurs de l’Enseignement Secondaire SIPES) ont tous unis leurs forces pour un but commun : faire plus que ces piètres augmentations.

Après une année perturbée par le coronavirus, la grève générale des enseignants paralyse de nouveau. Sidaty  Med Dicko SG de l’Alliance des professeurs de Mauritanie avait indiqué dans le préavis déposé le 19 février par la CDE  qu’a défaut des véritables  négociations autours   des neufs points de la plateforme revendicative un arrêt de cours à partir du 22 mars s’imposait.

Aussi, la grève a-t-elle été largement suivie avec un taux de réussite situé  entre 80 et 100°/°.

« L’étroite collaboration avec les syndicats du fondamental a permis à ces derniers de déposer pour la même période. La coordination de l’enseignement fondamental a choisi trois jours tandis que le syndicat libre des enseignants Mauritaniens a préféré suivre les cinq jours.» A indiqué Dicko.

En Mauritanie, la revendication salariale a toujours été le cheval de bataille des fonctionnaires en général et des enseignants en particulier. En fait, la hausse des prix  a impacté négativement sur le quotidien de l’enseignant puisque son salaire ne peut plus couvrir le mois. A cela  s’ajoute le retard des primes. C’est pourquoi, le personnel encadrant a décidé de prendre le taureau par les cornes en se dressant contre les menaces incessantes des autorités et tous les actes d’intimidations en décrétant  5 jours d’arrêts de cours sur toute l’étendue du territoire national. Et pourtant ces enseignants n’ont demandé autre chose que leurs droits fondamentaux  que sont :

-une augmentation des salaires et indemnités, permettent d’assurer un décent et le plein exercice de la fonction d’éducateur.

-Introduire de nouvelles indemnités sur les bulletins de salaires le long  de toute l’année.

-Intégration des instituteurs chargés de cours dans l’enseignement secondaire.

-Régler le statut juridique des prestataires de services.

-Octroi de terrains aux enseignants et élaboration d’une politique efficace et évolutive de logement au profit des enseignants.

-Approbation et application des statuts des professeurs de l’enseignement secondaire et technique.

-Ouverture annuellement du concours de second cycle pour les professeurs du premier cycle et le redéploiement des admis directement dans les classes sans recyclage en plus de la nécessité d’améliorer la formation initiale de réactiver la formation continue et améliorer de son dispositif.

-Consacrer  une part importante du recrutement  des enseignants du supérieurs aux titulaires et techniques.

-Instaurer un climat pédagogique propice (salles de classe équipées –classes moins chargées, dotations en matériel pédagogiques, sécurisé l’environnement scolaire). Cette plate -forme revendicative est tout à  fait légitime. Nous tenons encore une fois à préciser que le développement d’un pays passe part une bonne politique éducative, pour cela l’Etat doit porter son action plus sur l’enseignant au lieu de multiplier des établissements scolaires dans le désert.

Boulaye Baby /CP Kiffa

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