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un grain de sable pour secouer la poussière...

Devant Aziz, le discours de Balas fait des jaloux chez les négro-mauritaniens...

Dimanche 2 Octobre 2016 - 18:16

Monsieur Lo Gourmo, il faut corriger trois coquilles avant de publier votre article sur Cridem. Les lecteurs, même certains amis, ne signalent jamais ce genre de chose par une sorte de plaisir à voir une belle plume dans l’erreur. Il faut donc corriger « flèches parfides, on peut constinuer et mémoire de baucoup ». A part ça il y a des traits d’unions oubliés ici et là mais ce n’est rien par rapport aux coquilles en question. Vous avez écrit vite, je suis aussi victime de cette spontanéité.


https://www.facebook.com/gourmo.lo/posts/10209689579270262

 
Pour le reste, vous êtes bien sévère envers monsieur Balas qui n’a pas démérité. Sa seule erreur fut d’oublier Sidioca à qui il doit le récépissé de son collectif des victimes économiques de 89. Pourtant à l’époque, il le félicitait comme il félicite aujourd’hui Aziz.

 
« je ne peux m’empêcher de remercier chaleureusement le Président de la république Monsieur Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi pour sa volonté politique, claire et courageuse, de rétablir la justice à tous les Mauritaniens et à toutes les Mauritaniennes qui en étaient privés et d’exorciser à jamais les esprits de division et de faire se réconcilier tous les fils et les filles de la Mauritanie pour l’édification d’une Mauritanie Unie, dans ses diversités complémentaires et solidaires devant les multiples défis qui l’assaillent de toutes parts. »

 

 

A part cet oubli qu’il aurait pu combler de façon diplomatique, il a fait un discours non pas courageux n'ayant rien à perdre mais un discours audacieux car il a dit tout ce qui devait être dit devant le chef de l’état et tous les médias car ce qui est important ce n’est pas seulement le discours mais le fait que cela ait été dit devant une telle audience vu que toute la Mauritanie l’aura entendu même si la majorité, qui ne parle que hassania, n’aura rien compris.

 
Vous l’attaquez car il a dit un mot sur la politique de la chaise vide et vous vous sentez touché, vous et tous ceux qui refusent la chaise tendue au premier venu. Votre attaque est gratuite car d’autres que vous ont déjà soulevé l’absence de référence positive à Sidioca notamment Marième Derwich. Quant au reste, vous lui reprochez juste d’être allé là où vous n’avez pas voulu aller or cela ne mérite pas de telles attaques. 

 
Je vous le dis franchement, votre texte ressemble à de l’aigreur face au succès du discours de Balas qui a fait beaucoup de bien à tout un monde et pas seulement négro-mauritanien car ce n’est pas pour rien que Bodiel a montré qu’il a été touché, annonçant pour plus tard  le droit de réponse dans les fameux ateliers or ce sera trop tard car l’audience ne sera plus la même et le chef de l’état ne sera plus là.

 
Balas a frappé un grand coup médiatique : d’abord pour lui au niveau de la communauté négro-mauritanienne et surtout il a montré que le dialogue aurait pu indisposer le pouvoir si un autre que lui, vous par exemple, avait accepté de venir dire deux mots à Aziz devant tout le monde car c’est là l’essentiel.

 
Le discours de Balas, bien ficelé par des attrape-nigauds mielleux pour mieux faire avaler des couleuvres, a dérangé tout un monde pro-pouvoir qui avait d’abord applaudi au début de la tirade.

 
Balas a montré que le dialogue aurait pu servir au moins à une chose : crever certains abcès et dire ce que chacun a sur le cœur mais le piège étant que ce n’est valable qu’en présence du chef de l’état et non dans ces obscurs ateliers qui ne serviront à la fin qu’à faire passer ce que concocte le pouvoir.

 
Quant on a écouté Balas, on se dit que l’opposition a raté au moins la tribune du premier jour car elle aurait pu profiter de ce premier jour pour dire les choses face à Aziz devant tout le monde quitte ensuite à quitter la salle. Un seul parti de l’opposition radicale aurait pu se sacrifier à ce tour.

 
Au lieu de ça, vous attaquez celui qui a dit tout ce que pouvait dire quelqu’un qui n’appartient pas à votre formation politique ni  à celles de vos amis du front et dont le modeste parti du concret était snobé jusque-là par tout ce monde vaniteux.

 
Quelle occasion ratée aussi pour les  hratines d’avoir quelqu’un comme Balas pour dire certaines choses sans verser dans les excès de Birame. Au lieu de ça, ils auront eu droit au baron Bodiel qui ne verse pas dans le communautarisme même si sa brillante carrière est un parfait exemple de discrimination positive. La cause des hratines aura eu droit aussi à  Messoud qui voulant être plus arabe que maure a lu un discours en arabe comme un écolier dont les cours en langue étrangère ne sauraient autoriser un tel ridicule s’il avait plus de  fierté pour ses racines et moins de complexe dans son ambition. Pourquoi ne pas s’exprimer en hassania surtout quand on baragouine l’arabe ? Même Aziz mesquine, malgré ses laborieux progrès, continue à déchiffrer péniblement l’arabe arrivage, ce qui doit bien faire rire chez les arabes de souche comme chez nous klam le bzougueux.

 

Tout cela est triste surtout quand on s’adresse au peuple qui parle majoritairement hassania et français. Ce français écrit en gros derrière ces arabisants du dimanche pendant que personne n’ose réclamer qu’on le remette officiellement dans la constitution pour ce qu’il est à savoir la deuxième langue de travail et celle qui permet à toutes les communautés de l’élite de se comprendre.

 
Je m’égare monsieur Gourmo Lo ! Pardonnez-moi j’écris vite comme vous machallah et il m’arrive parfois de dépasser le sujet.

 
Tout ça pour vous dire que vous avez été sévère et injuste envers monsieur Balas.

Quant à Aziz et les négro-mauritaniens, vous pourrez l’accuser de tout sauf d’être un militaire comme ceux qui ont un certain passif, condamnés par l’histoire à leurs trousses. Aziz a fait tout ce qu’il a pu sans aller jusqu’à diviser l’armée et même le peuple maure conditionné depuis toujours à avaler l’histoire cuisinée par les pouvoirs successifs contre des démons tout désignés.

 
Aziz n’a jamais été l’homme des révolutions même silencieuses, même celles sans lesquelles il n'y a pas de bond en avant pour en finir avec les archaïsmes de la société, il est l’homme de la farine qu'on découvre après coup et l'as de l’anesthésie permanente. Ce qui a l’avantage de cultiver au moins la paix sans toucher au ver dans le fruit.
 
 

Aziz a dans l’armée plus fait confiance aux négro-mauritaniens qu’il a promus généraux parmi la première fournée et lotis de sérieux commandements pendant que les hratines restent condamnés aux rôles de seconds couteaux.


Voyez même cette photo de cette arrivée de Paris après la balle amie : autour de lui dans sa voiture et jusque sa garde rapprochée, ce sont des noirs. Aziz n'est pas un raciste, il parle certainement mieux wolof qu'arabe.

 
Quant au dialogue : Aziz a une fenêtre de tir, comme on dit en astronautique : c’est maintenant ou jamais qu’il peut tout faire passer comme l’ont fait les Bongo, les Deby et consorts. Les USA sont en campagne et occupés à leur guerre contre les russes, le mandat du secrétaire général de l’ONU compte désormais pour du beurre, l'ami Deby est à la tête de l’UA, en Mauritanie  l’opposition compte physiquement pour rien,  la France a besoin d'Aziz dans Barkhane comme d’ailleurs les américains à qui il ne refuse rien. Aziz est à la tête de la ligue arabe et le pouvoir peut encore rassembler les foules même pour un référendum favorable aux micmacs du pouvoir. 

 
Cela dit, qui peut dire que les USA n’ont pas un autre candidat ? S’ils en ont un, la France ne pourra pas sauver Aziz dont le pouvoir a monté le peuple contre elle. C’est la seule question : les USA soutiennent-ils Aziz  à l'heure où ils s'installent militairement en Afrique comme bien d'autres puissances ? Quand on lit les rapports du département d’état sur les droits de l’homme, quand on voit comment l’ambassadeur US ici montre sans ménagement son soutien à Birame, Aziz a de quoi craindre l'aventure sans la participation de l'opposition surtout si loin de la fin de son mandat...

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