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Article n°34626

Vendredi 6 Septembre 2024 - 11:19

L’UNPM projette de doter le mariage de cinquante jeunes

Frappés de plein fouet par la hausse généralisée des denrées alimentaires de base et par la soif consécutive à la pénurie d’eau courante depuis plus d’un mois, les habitants de Nouakchott espèrent de bien meilleures annonces du gouvernement et du patronat pour soulager leur quotidien. La légère baisse du prix du ciment ne les a pas convaincus. Mais la dernière trouvaille des patrons mauritaniens les surprend encore plus. Loin de sa vocation première : producteur de richesses et d’emplois, etc. ; voilà l’Union Nationale du Patronat Mauritanien (l’UNPM) muée en agence matrimoniale ! D’entrepreneurs en organisateurs de cérémonies de mariage, le pas vient juste d’être franchi. Pour oublier leur souci quotidien, les Mauritaniens ont en tout cas de quoi rire sous cape.
 

Le président de l’UNPM, Zeïne El Abidine ould Cheikh Ahmed s’est en effet engagé, le vendredi 30 Août, à doter le mariage de cinquante jeunes avec 5000 MRU chacun et à offrir à l’époux 95.000 MRU pour subvenir aux besoins de sa nouvelle famille. Et l’UNPM de promettre également d’embaucher ces jeunes dans des institutions privées immédiatement après la cérémonie de mariage, dans le cadre des efforts de ladite institution à offrir des opportunités d’emplois aux jeunes pour les aider à construire un avenir stable.

Le secrétaire général de l’Association des oulémas mauritaniens, Cheikh ould Saleh, et Zeïne El Abidine ont par ailleurs discuté de la charte de la fondation familiale lancée récemment par l’UNPM visant à restreindre l’extravagance et le gaspillage lors des cérémonies de mariage. « Cette charte est en conformité avec la Chari’a », a souligné Cheikh ould Saleh, « et le Conseil des oulémas mauritaniens l’approuve ».

 

Le niveau des services de communications ne répond pas aux besoins
 

Le ministre de la Transformation numérique et de la modernisation de l'Administration, Ahmed Salem ould Bedde, a déclaré que le niveau actuel des services de communications ne répond « absolument pas » aux besoins et que c’est une situation « inacceptable ». S’exprimant lors de la conférence de presse hebdomadaire commentant la réunion du Conseil des ministres, Ould Bedde a affirmé travailler à changer cette situation le plus rapidement possible et avoir déjà commencé à la modifier.
 

« Nous avons examiné les cahiers d'engagements avec les entreprises qui fournissent des services de télécommunications au niveau national » a-t-il précisé, confirmant qu'il existe un engagement à augmenter le niveau de couverture et qu'elles ont atteint des endroits auparavant démunis de toute connexion. « La couverture à Nouakchott, dans les capitales de régions et sur les routes principales est certes encore faible » mais les entreprises fournissant le service sont « obligées » de s’atteler sans relâche à ce qu’elle atteigne le niveau requis. Puis le ministre de la Transformation numérique a renouvelé la volonté du gouvernement à mettre tout en œuvre pour renforcer la qualité des services de téléphonie mobile et la connectivité en Mauritanie. « Un comité interministériel présidé par le Premier ministre est chargé de suivre la mise en œuvre des actions nécessaires. […] La couverture du réseau sera étendue et que la qualité des services rehaussée. […] Grâce au concours de l’Autorité de régulation, le ministère a désormais les moyens techniques pour jauger la qualité des services de tous les opérateurs. Un plan a été mis en place avec les opérateurs pour améliorer leur offre d’ici le 22 Septembre prochain. »
 

Le ministre a ensuite évoqué la situation des zones frontalières Sud et Sud-Est du pays où les populations recourent souvent à des réseaux étrangers. « Ce n’est pas acceptable », a-t-il dit, notant la mise en œuvre prochaine des phases 2 et 3 du projet de connectivité des dites zones. Et de rappeler que « les opérations en ce sens ont été effectuées en Mai entre Ndiago et Ould Yengé. […] Il est maintenant question d’alimenter Ould Yengé-Fassala Néré puis Fassala Néré-N’Beykat Lahwach. Ces zones ne figurant pas dans les cahiers de charges des opérateurs, un appel d’offres sera lancé par l’État, via l’Autorité de régulation, pour que la connectivité (2G-4G) soit installée dans les zones frontalières précitées, renforçant ainsi notre souveraineté. » Les autorités sont déterminées à faire appliquer les cahiers des charges de chaque opérateur. « Un suivi méticuleux sera assuré et qu’on ne contentera plus d’amendes ». Et Ould Bedde de se féliciter de ce « changement de méthodologie », en ajoutant qu’en plus des zones frontalières susdites, « les localités en bordure des routes nationales sont aussi concernées ». Il a été en effet fréquemment constaté que les services de téléphonie et de connectivité sont faibles ou trop souvent interrompus lorsqu’on voyage par voie terrestre.
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