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Retour d’Aziz réussi : il reste l’un des hommes les plus puissants de Mauritanie

Dimanche 17 Novembre 2019 - 22:55

Aziz marque encore l’histoire du pays en rentrant comme il est parti : tranquillement. Avant lui, les présidents sortaient par la force et se retrouvaient soit en exil à l’étranger soit dans leur village natal quand ils n’ont jamais été maîtres de l’armée.
 
Le retour d’Aziz est une bonne chose car l’heure des spéculations va s'achever. Malgré ses déclarations, les rumeurs persistent et chacun l’imagine ayant un rôle politique incontournable. Il n’a nul besoin de diriger officiellement un parti politique, même le sien : l’UPR. Rien qu’en restant chez lui, il reste l’un des hommes les plus puissants du pays tant que ses rapports avec Ghazouani restent stables.
 
La puissance politique d’Aziz tient à la fidélité de Ghazouani : quel fonctionnaire nommé par lui, surtout à des hautes responsabilités, peut craindre pour son poste si Aziz le défend ? Pour être nommé quelque part, inutile pour certains d’essayer d'atteindre Ghazouani, il leur suffirait peut-être de passer par Aziz car on imagine mal Ghazouani lui refuser quelque chose pour l’instant.
 
Aucun faux pas entre les deux hommes pour l'instant : Ghazouani a dit plus d’une fois qu’il assume l’héritage politique azizien et Aziz reste à sa place en étant discret ; allant jusqu’à refuser un accueil triomphal de ses partisans encore fort nombreux dans l’administration.
 
Reste à voir la suite : Si Ghazouani et Aziz restent sur la même longueur d’onde, le régime de Ghazouani sera tranquille pour au moins un mandat mais si Aziz commence à s’ennuyer de sa vie de retraité politique et qu’il cherche à précipiter les choses en faveur de son retour, les choses risquent de se gâter sérieusement.
 
Vu le comportement d’Aziz à ce jour, il restera certainement tranquille au moins pour un mandat de Ghazouani. C’est mieux pour les deux. Le danger viendra de leurs partisans respectifs : ceux d’Aziz qui veulent continuer à profiter des privilèges et d’un certain pouvoir politique et économique et ceux de Ghazouani qui aimeraient voir un changement de personnel politique.
 
Heureusement le caractère de Ghazouani étant radicalement différent de celui d’Aziz, il ne va pas chercher à jouer le populiste en étant présent sur la scène médiatique à propos de tout et de rien, imposant ses directives et ses hommes de façon brutale pour montrer qui est le chef. Ainsi l’égo d’Aziz ne sera probablement pas touché, il sentira que sa place est vide sans penser qu’on puisse faire de la politique autrement.
 
 Y a-t-il une méthode Ghazouanienne efficace sans tambour ni trompette ? Politiquement, on remarque que la majorité des politiques, du pouvoir et de l’opposition, lui laisse le bénéfice du doute, ce qui est déjà une prouesse pour quelqu’un qui dit assumer l’héritage azizien. Reste le plus difficile à savoir réussir à convaincre qu’il n’y a qu’un chef des armées : le président élu et ce faisant, s’imposer comme le maître du pays au moins pour un mandat…
 
 VLANE

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