Soutenu par une coalition de partis guidés par les islamistes de Tawassoul, l’ancien Premier ministre Sidi Mohamed ould Boubacar a été le premier à avoir dénoncé les promotions de fonctionnaires à des postes de responsabilités décidées par décret à l’issue des sessions hebdomadaires du gouvernement.
Ces nominations sont également dénoncées par Mohamed ould Maouloud, le candidat de la coalition des Forces pour le changement démocratique. « Le Conseil des ministres passe le plus clair de son temps à faire des dizaines de nominations qui n’ont aucun intérêt à la veille des élections, explique-t-il. C’est une tentative de corrompre des communautés, des tribus, des grands électeurs. C’est absolument scandaleux et c’est une honte. »
Tous les candidats de l’opposition avaient demandé au gouvernement, en février dernier, de suspendre les promotions non essentielles de fonctionnaires et d’agents de l’État durant la période électorale.
« Dans la plate-forme que nous avons présentée en février, nous avons précisément demandé qu’on arrête ce genre de nominations, souligne Mohamed ould Maouloud. D’ailleurs, c’est puni par la loi. »
À la primature, on affirme que les mesures individuelles prises en Conseil des ministres sont conformes à la loi et relèvent du fonctionnement classique de l’administration mauritanienne.