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Investiture de Ghassem Bellali, « La Mauritanie D’Abord » était là !

Jeudi 18 Octobre 2018 - 01:01

Pour une grande fête, c’en était une. L’investiture du maire de Nouadhibou, El Ghassem Ould Bellali, lundi 15 octobre dernier, fut à la hauteur de l’évènement, celui qui consacre le retour d’un homme qui s’est battu contre tout un système pour s’imposer mordicus sur un fauteuil auquel l’a porté toute une population nostalgique des gigantesques réalisations que l’homme avait accompli durant son mandat à la tête de la commune.


L’histoire d’El Ghassem Ould Bellali avec la population de Nouadhibou est une longue histoire d’amour parsemée d’embûches, tel ce hold-up électoral dont il fut victime en 2006. Cette fois-ci, il ne s’est pas laissé faire, bien que les forces centrifuges qui l’avaient combattu à l’époque aient tout tenté pour récidiver. Mais la population de Nouadhibou en a décidé autrement. L’investiture d’El Ghassem Ould Bellali s’est déroulée en présence d’une forte délégation de l’initiative «La Mauritanie D’Abord » dirigée par sa présidente Seyide Mint Yenge Ould Khyarhoum qui a tenu à faire le déplacement pour exprimer au nouveau patron de la ville économique, son estime et son respect envers celui qu’elle considère comme «Citoyen Modèle de la République ».

Pour rappel, voilà ce que L’Authentique avait écrit en 2003  à propos d’El Ghassem Ould Bellali : «s’il y a quelqu’un dont l’action contre le Pouvoir peut se comprendre, c’est bien lui. Ancien maire de Nouadhibou, Ghassem a accumulé trop de frustrations de la part d’un régime pour lequel il s’est sacrifié. Travailleur, faisant preuve de beaucoup d’indépendance d’esprit et d’action, Ould Bellali a traîné avec lui la réputation d’un maire qui a « fait beaucoup pour sa commune ». C’est l’un des rares élus du PRDS qui peut se targuer d’un bilan globalement positif. Même sa mise à l’écart n’a en rien entamé de sa popularité à Nouadhibou. Victime de ses mauvais rapports avec l’administration, sa volonté d’indépendance lui ayant fait oublier qu’il est aussi un agent de l’État, Ghassem n’avait aucune chance de résister devant une machine administrative puissante. Maire de Nouadhibou, il aura brisé les tabous en ouvrant les portes de l’hôtel de ville aux contribuables, offrant à qui de droit le bénéfice des marchés publics. Le crime de lèse-majesté, El Ghassem l’aura commis, lorsqu’il a décidé de supprimer les avantages acquis au sein de son administration par certains ténors du pouvoir. Finalement, le bras de fer qui l’a opposé aux barons du PRDS et aux césars de l’administration de la capitale économique du pays, finira par l’emporter » (L’AUTHENTIQUE n° 135 du lundi 29 septembre 2003).

En 2006, récidive. El Ghassem Ould Bellali sera victime d’une trahison au sein du bloc de l’opposition, alors qu’il portait les couleurs du Rassemblement Démocratique (RD). Bien qu’élu à 7.000 voix contre 4.000 voixpour le candidat de l’Alliance Populaire Progressiste (APP), Fadel  Ould Etmane, les conseillers de l’opposition lui feront faux bond et ce sera finalement Ould Etmane qui prendra les rênes du conseil municipal.

En 2018, tout a changé. Les ténors de l’UPR ont pesé de tout leur poids sur la ville rebelle. Elu député sous les couleurs du parti El Karama, El Ghasem a réalisé le doublé en emportant également le siège de la commune, malgré la force de l’Etat, de son parti, de ses généraux et de ses hommes d’affaires, ainsi que des renforts dépêchés de Nouakchott et de Zouerate en particulier.

Cheikh Aïdara

source aidara.mondoblog.org


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